Avec un titre tel que celui-là, je m’attendais à du grandiose. Enfin, n’exagérons rien, je m’attendais tout du moins à ce que le livre me plaise étant donné qu’il traite d’un sujet qui me plaît énormément, c’est-à-dire les guerrières.
Je vais être honnête avec vous, j’ai un peu subi ma lecture, étant donné que je m’étais fixé pour objectif de le lire d’une traite. Au début, ma lecture était plaisante, j’ai appris à connaître de nombreuses femmes historiques. A un partir d’un moment, cet enchaînement d’histoires m’a pesée. D’autant que le livre a un caractère très scolaire, et je ne peux cacher mon désintérêt pour ce genre de livre. Pour chaque personnage, nous avons droit tout de même à un résumé en prélude qui nous aide à savoir si l’histoire va nous plaire ou non. Par la suite, c’est plus un enchaînement d’évènements qui ne sont pas forcément romancés. Et il y a un sérieux déséquilibre entre chaque personnage. Pour l’une, l’histoire fera cinq pages et pour une autre seulement une.
Cependant, il y a énormément de détails très intéressants et le livre est extrêmement bien documenté. C’est ce qui lui apporte finalement une certaine force. On sent que l’auteure, Louise Depuydt, a passé beaucoup de temps et a pris énormément de plaisir à l’écrire. C’est aussi en raison de ce nombre de détails que je vous recommande de ne pas faire comme moi. Ne lisez donc pas ce livre d’une traite, mais réservez-vous une histoire par jour ou lorsque l’envie vous prend.
D’autant que les personnages sont rangés par catégories telles “les femmes samouraïs”, “les femmes pirates”, etc. ce qui rend la recherche plus simple. Enfin, il y a quand même certaines femmes qui ne rentraient dans aucune catégorie et qui sont donc à part.
Je vous offre quand même un petit aperçu du livre avec quelques femmes célèbres pour leur héroïsme:
Je retiendrai surtout Mary Read, personnage que je connaissais déjà et que j’aime pas dessus tout (sans exagération). C’est l’une des femmes pirates les plus importante de l’Histoire. Toujours dans la piraterie, j’ai surtout fait la connaissance de Ching Shih, cette Chinoise qui fut aussi l’une, si ce n’est la plus grande femme pirate. Elle avait sous ses ordres un bon nombre d’hommes, interdisant même le viol au sein de son navire. Fait incroyable quand on sait que dans la piraterie, la femme n’a jamais été la bienvenue.
On trouve aussi des précurseurs du féminisme :
C’est le cas avec l’histoire de ces tireuses d’élite dans l’aviation russe lors de la Seconde Guerre mondiale qui était donc une escadrille 100% féminine. La Russie étant alors pionnière dans le domaine puisque les femmes étaient cantonnées à rester au sol, ou alors à s’occuper des malades dans les autres pays d’Europe.
Parlons aussi de la Liégeoise Anna-Josèphe Théroigne de Méricourt, qui durant la révolution française avait pour idée de créer une sorte d’armée d’Amazones ne comptant bien évidemment que des femmes, et de s’engager au côté des révolutionnaires.
Les plus grandes guerrières de l’Histoire, Louise Depuydt, Ed. Jourdan, 17,90 €.