Vous ne connaissez pas ? Qu’à cela ne tienne, on vous les présente !
Zammuto est un groupe qui nous vient du Vermont, le chanteur Nick Zammuto, ex-membre des Books, est le seul du groupe à prendre la parole, mais c’est un petit comique. Musique expérimentale, il nous propose essentiellement des OVNIS musicaux aux sujets parfois… particuliers et utilise des vidéos pour illustrer ses… propos. Malgré sa grande originalité, le groupe ne convainc pas. Essentiellement parce que trop de distorsion tue la distorsion.
Vient ensuite Dusted. Ils sont deux mais remplissent déjà plus la scène que Zammuto. L’éclairage centré sur le chanteur lui confère une aura magnétique et il lui suffit d’ouvrir la bouche pour que sa voix, un peu éraillée, emmène le spectateur vers d’autres sphères. Venant de Toronto, les membres de Dusted ne sont, eux, pas très bavards. Des chansons paisibles, un peu mélancoliques, une distorsion plus discrète, sans nous transporter, Dusted parvient au moins à nous faire voyager dans notre propre intimité spirituelle, le temps d’un instant.
Finalement, nous terminons en beauté avec les Great Lake Swimmers qui ne semblent pas avoir de problème, eux, à allier présence scénique et qualité musicale. Ils viennent aussi de Toronto. Le chanteur principal à la voix chaude fait régulièrement la causette, entre les chansons. Une charmante violoniste aux belles boucles rousses l’accompagne et parfois même une troisième voix vient s’ajouter à ce duo mélodieux. A cinq, ils parviennent à créer une ambiance un peu magique et leur musique, qui s’implante bien dans la tradition folk, nous emmène sur des sentiers que nous n’avions alors jamais parcourus. On traverse les saisons, parcourt les continents et découvre tous les paysages du monde en un rien de temps mais surtout on profite de la belle promenade qu’ils nous offrent.
Acclamés, les Great Lake Swimmers, face aux rappels de leurs fans, décident même d’offrir quelques morceaux supplémentaires à son public, se faufilant parmi celui-ci pour y jouer en cercle, comme lors d’une douce soirée d’été au coin du feu.
Bref, que demander de plus pour ce concert qui clôturait le festival ? Que nos amis canadiens reviennent rapidement avec d’autres dates en Belgique pour que vous puissiez, vous aussi, les découvrir, peut-être ?
Ne connaissant pas les 2 premiers groupe mais ayant pas mal trainer l’oreille sur les album de Great Lake Swimmer, je ne doute pas que le concert fut emprunt d’une belle atmosphere. La voix du chanteur étant particulière et assez posée, c’est à mon avis un concert casse-gueule, càd que ceux qui connaissent un peu le groupe ou consomme pas mal ce genre musical y verront là une belle découverte en plus d’un excellent moment. Ceux qui s’attendaient à du rock ou quelque-chose de plus “rentre dedans” ont certainement dû avoir plus de mal à renter dedans. A voir en live mais certainement à écouter chez soi, confortablement installé comme pour une écoute de Beth Orton par ex.