Tout le monde connaît Batman, alias Bruce Wayne, l’un des super-héros les plus connus issus de la maison d’édition DC comics… alors même qu’il n’a aucun superpouvoir ! C’est grâce à son intelligence, son entraînement, sa volonté de fer et ses ressources pratiquement illimitées que notre orphelin préféré parvient à tenir tête à ses collègues en spandex. Mais que se passerait-il si la chauve-souris se voyait soudain dotée de capacités extraordinaires, et pas n’importe lesquelles : celles conférées par le vampirisme ?
Ce volume de Batman Vampire rassemble en fait trois histoires indépendantes (mais se suivant chacune dans le temps) : Batman & Dracula : Red Rain (1991), Bloodstorm (1994) et Crimson Mist (1999). Elles racontent la lente déchéance de l’homme-chauve-souris mordu par un vampire et contraint de lutter contre la soif dévorante de sang qui va petit à petit le gagner… jusqu’à peut-être faire de lui un monstre similaire à ceux qu’il était jusqu’alors habitué à combattre !
Baignée d’une ambiance gothique à souhait, le récit tragique de Doug Moench se trouve ici magnifié par le dessin de Kelley Jones qui s’amuse, comme à son habitude, à jouer sur les proportions pour donner à Batman les allures de la créature surnaturelle que ce dernier finit d’ailleurs par devenir.
D’un point de vue scénaristique, nous sommes ici en présence d’un what if, « que se passerait-t-il si… », c’est-à-dire d’une histoire ne prenant pas place dans la continuité officielle du background de la chauve-souris. Ceci donne à Moench de nombreuses libertés scénaristiques, comme celle de faire mourir certains personnages importants de l’univers de Batman. Mais on n’en dira ici pas plus !
Encore une fois, on ne peut que se réjouir de la vaste entreprise de réédition de classiques de l’univers DC, menée par la maison d’édition française Urban Comics. Batman Vampire rassemble ici trois récits incontournables sur la chauve-souris, à lire sans hésitation !
Doug Moench et Kelley Jones, Batman Vampire, Urban Comics, 288 p. 22,5 €