Dimanche dernier, le Botanique accueillait Jacco Gardner, Alamo Race Track et The Sunday Charmers pour une soirée agréablement psyché.
Ouverture de soirée avec le trio belge The Sunday Charmers. Belles gueules, belles chemises, jolis talents pour une démonstration sans accroc de leur mignon pop-rock gentiment rétro.
Ils sont directement suivis par le quintet néerlandais Alamo Race Track qui nous prodigue brillamment son art du son trafiqué. Un peu tous chanteurs, un peu tous mutli-instrumentistes, leur musique est telle une caresse. Avec eux, tout se veut dans la douceur, jusqu‘au son de batterie, énergique et rond. S‘ils sont là, c‘est dans le but de présenter Hawk, leur quatrième album. Ce qu‘ils ont fait assez efficacement.
C‘est une Orangerie proche du sold out qui offre ensuite un chaleureux accueil au tout modeste Jacco Gardner. Ce jeune artiste d‘à peine 27 ans n‘ a plus de réputation à se faire. En effet, dès son premier album, Cabinet of Curiosities, le ton est donné et sa carrière lancée. Du haut de son talent, il est parvenu à créer un univers qui lui est propre. Tel un Sid Barret des temps modernes, il hypnotise par ses mélodies pop sixties joyeusement désuètes, faites de synthés sonnant clavecins et autres sons de guitares volés aux Shadows ou aux Zombies.
La premiere chanson, tirée de son second et nouvel album confirme son talent. De fait, Hypnophobia, du même nom que l‘album, instaure directement une ambiance qui persistera tout au long de la prestation. Accompagné de ses quatre acolytes, il diffuse son subtil concentré d‘influences faussement surannées et le public est conquis.
Tout en timidité mais non sans générosité, Jacco Gardner enchaîne les morceaux et la salle ondule, envoûtée, charmée par l‘angélique artiste. Ce petit génie parvient a rendre puissant un style qui pourrait vite paraître niais ou plat.
Bref, ce fut un concert rondement mené pour un public totalement comblé.
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Crédit Photos: Lionel Merckx