“Une histoire de l’humanité, de la préhistoire à nos jours, en moins de cent pages. Le récit, drôle et décapant, décliné en aphorismes, de notre aliénation progressive, ou plutôt de nos aliénations. À déguster à petites doses ou à avaler cul sec. De toute façon, à méditer… peut-être pour avoir le sentiment fugitif d’être moins (pris pour un) imbécile.”
Un petit livre court mais diablement cynique nous emmène à travers dix chapitres aux noms au premier abord obscurs voire abscons tels que “la trépanation achevée” ou la “praxis virtuelle”. 117 pensées, idées, opinions, distillées dans ce carnet vert, qui traitent de tout. L’argent, la vie, la mort, la société, l’art, la culture… Mais surtout de cette connerie ambiante qui nous enveloppe chaque jour un peu plus sans qu’on puisse rien y faire, ou presque.
Quelques rires et de larges sourires ponctuent donc la lecture de ce petit opus qui est plein de calembours. Pourtant, aussi distrayant soit-il, n’est pas toujours, pourtant, des plus clairs. Et c’est peut-être son seul défaut. Partant du principe (parfois imprudent) de complicité culturelle avec son lecteur, Toulouse-la-rose use de références et évoque des faits plus ou moins actuels pour exemplifier ses propos. Mais, malheureusement, la culture est propre à chacun et ses exemples ne sont pas toujours aisés à appréhender. De ce fait, certains concepts peut totalement échapper au lecteur ou, en tout cas, l’obliger à s’informer afin de comprendre pleinement l’opinion toujours aussi sarcastique du brave homme qui se cache derrière ce pseudonyme urbain…
Ce genre de livre devant, selon moi, taper dans l’œil (ou la où ça fait mal) à la première lecture, ce n’était peut-être pas le plus judicieux…